Avec ou sans cornes, telle est la question
Conséquence de la pression économique: actuellement, quelque 90 pourcents des bovins sont écornés pour que les bêtes aient davantage de place dans les étables. Lors d’une réunion d’information au sujet de l’initiative pour des vaches à cornes, la chercheuse du FiBL Anet Spengler et la conseillère du FiBL Claudia Schneider ont fourni des arguments qui engagent à repenser la pratique de l’écornage. "L’écornage est une opération douloureuse. Les cornes sont des organes vivants, irrigués et qui grandissent pendant toute la vie des bêtes, qui en ont besoin pour la communication et les soins corporels", a affirmé Anet Spengler. "Nous recommandons d’accepter l’initiative."
Diminuer les pesticides en Suisse
Plusieurs initiatives populaires fédérales exigent de bannir les pesticides de l’agriculture. Et la Confédération poursuit un plan national pour la diminution des pesticides. Une solution possible serait de reconvertir l’ensemble de la Suisse à l’agriculture biologique. Un scénario qui a été étudié lors d’une discussion publique organisée pendant la Journée des portes ouvertes du FiBL. "Les effets négatifs des pesticides sur l’environnement et la santé pourraient être très fortement diminués", a affirmé dans son exposé Lucius Tamm, le responsable du Département des Sciences végétales agricoles du FiBL. "La réalisation à grande échelle de la vision "La Suisse Pays Bio" serait cependant un immense défi car il faudrait modifier fortement les techniques agronomiques, le marché et la politique agricole – mais aussi prendre en compte les probables diminutions des rendements."
Le FiBL travaille depuis 30 ans au développement de nouvelles stratégies de protection phytosanitaire. Comme par exemple des extraits de plantes contre les maladies fongiques ou des auxiliaires come des guêpes utiles qui pondent leurs œufs dans les pucerons ou d’autre ravageurs des cultures et les tuent. "Il s’agit maintenant d’accélérer ces développements pour que l’agriculture biologique puisse fonctionner sur tous les domaines agricoles", explique Tamm.
Pommes résistantes, pois robustes et coton non transgénique
Stands, visites guidées et une réunion d’information ont montré à quel point les pommes, prises comme exemple des cultures permanentes, subissent une forte pression de maladies fongiques, de bactéries et d’insectes. Pour trouver des variétés tolérantes, le FiBL fournit une assistance scientifique à différents sélectionneurs privés tels que Poma Culta par exemple. Le FiBL soutient aussi – en collaboration avec des sélectionneurs, des agriculteurs, des transformateurs et des commerçants – le développement de cultures jusqu’ici peu travaillées en sélection comme le pois ou le lupin.
Le FiBL s’engage aussi outre-mer. Comme par exemple dans la sélection participative du coton en Inde: C’est en collation avec les paysans que de nouvelles variétés bio non transgéniques sont cultivées et sélectionnées.
Le développement de ce genre de concepts novateurs de sélection, la coordination au niveau mondial et le soutien des différents acteurs de la sélection ainsi que le suivi scientifique des sélectionneurs privés font partie des axes prioritaires du FiBL dans son rôle de centre de compétence et d’innovation pour la sélection végétale biologique.
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Contact
Franziska Hämmerli, Communication, FiBL Suisse