(Frick, 6.11.2015) Les agriculteurs d’Abou Dhabi veulent renforcer leur souveraineté alimentaire. Vu que la production agricole et alimentaire biologique doit y être fortement encouragée comme pilier important de l’autoapprovisionnement agricole, un concours international avait été lancé dans ce but et c’est le dossier du projet déposé par l’Institut de recherche de l'agriculture biologique (FiBL) qui a gagné l’adjudication. Le contrat de quatre ans correspondant a été signé par des représentants des deux organisations vendredi 2 octobre 2015.
Plan quadriennal du FiBL pour Abou Dhabi
Au cours des quatre prochaines années, les experts de Frick vont développer l’«Abu Dhabi Organic Section», qui sera un département indépendant au sein de l’Abu Dhabi Farmers’ Services Centre (ADFSC). Quatre domaines seront développés de concert en vue de pouvoir être menés de manière autonome par les experts locaux après ce délai de quatre ans:
- Un centre pour la recherche appliquée et le développement dans le domaine de l'agriculture biologique en étroite collaboration avec les paysans du pays.
- Un état-major de spécialistes de la politique, de la législation, de la gestion de la qualité et de la certification des denrées alimentaires biologiques.
- La mise en service de fermes modèles et de programmes de formation aux techniques de l'agriculture biologique, de transfert général des connaissances et de contact avec les différents groupes d’intérêts.
- La mise en œuvre de stratégies de commercialisation pour les produits biologiques.
Besoin de financement de l'agriculture biologique dans les Émirats Arabes Unis
Il existe déjà une certification bio et des directives ancrées dans la législation. Selon l’ouvrage statistique de référence de 2015 «The World of Organic Agriculture», il y a déjà 50 domaines agricoles biologiques enregistrés qui cultivent une surface d’environ 4000 hectares, ce qui représente bien moins qu’un pourcent de la surface agricole utile du pays du Golfe. Le FiBL aimerait motiver au moins une centaine d’autres agriculteurs pour la reconversion à la production bio. Rashed Mohamed Al Shariqi, le président de l’Abu Dhabi Farmers’ Services Centre (ADFSC) pense que ce chiffre sera dépassé: «Nos paysans ont des sols sableux et pauvres. Ils voient que le grand potentiel de l'agriculture biologique réside dans sa focalisation sur le développement de sols durablement fertiles. Les paysans sont en outre très intéressés à produire des denrées alimentaires saines pour leurs familles et communes.»
Les chances de réussite du projet
Les deux partenaires sont convaincus que ces objectifs sont atteints grâce à l’expérience du FiBL dans l’agriculture biologique dans les zones climatiques arides et semi-arides et grâce aux bons résultats de l’Institut dans la mise en place de projets efficaces pour l’encouragement de l'agriculture biologique dans des pays situés sous les mêmes latitudes comme par exemple la Tunisie, l’Inde et le Liban.
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Vos contacts au FiBL
- Urs Niggli, Directeur
- Franziska Hämmerli, Interlocutrice médias