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Une étude révèle que la gestion intensive des prairies réduit la résistance des flux de carbone au travers des réseaux trophiques du sol après une sécheresse

Des moutons dans une prairie

Photo d'une prairie gérée de manière intensive en Angleterre. (Photo: Mathilde Chomel)

Une nouvelle étude menée par Mathilde Chomel du FiBL France a montré que la gestion intensive des prairies réduit la capacité des sols à résister à des sécheresses extrêmes, qui sont de plus en plus fréquentes et intenses.

L'étude a porté sur la manière dont la gestion des prairies du nord de l'Angleterre modifie le transfert du carbone récemment photosynthétisé par les plantes vers les racines et les organismes du sol et le transfert de l'azote du sol vers les plantes et les organismes du sol à la suite d'un épisode de sécheresse.

L'équipe a constaté que la gestion intensive réduisait le transfert souterrain du carbone photosynthétisé par les plantes vers les racines et des organismes clé du sol. Cette situation compromet la capacité du transfert de carbone souterrain à se rétablir après une sécheresse, alors que dans le cadre d'une gestion extensive et plus traditionnelle des prairies, le transfert souterrain du carbone des plantes vers les organismes du sol était moins perturbé et donc plus à même d'amortir les effets d'une sécheresse extrême.

Mathilde Chomel, auteur principale de l'article, a déclaré : "Les sols contiennent une grande diversité d'organismes essentiels aux processus clés du sol, comme le cycle du carbone et de l'azote. Notre étude montre que les interactions entre les plantes et les organismes du sol sont essentielles pour aider le sol à résister aux extrêmes climatiques, tels que la sécheresse, qui sont déjà plus fréquents."

Les prairies sont soumises à de multiples menaces, notamment les pratiques de gestion intensive et les événements climatiques extrêmes. Un défi majeur est de comprendre comment ces facteurs interagissent pour aider à informer les politiques de gestion durable visant à protéger les multiples services écosystémiques que les prairies fournissent et à améliorer leur résilience au changement climatique.

"Nous espérons que cette recherche nous aidera à conseiller les agriculteurs et les propriétaires de prairies afin d'optimiser la façon dont ils gèrent leurs terres pour bénéficier du sol vivant et améliorer la façon dont les prairies résistent à des perturbations."

Les résultats sont publiés dans la prestigieuse revue internationale Nature Communications dans un article intitulé "Intensive grassland management disrupts below-ground multi-trophic resource transfer in response to drought".

Mathilde Chomel est une collaboratrice scientifique travaillant sur les interactions plantes-sols au FiBL France et une ancienne associée de recherche postdoctorale à l'Université de Manchester. Le projet a impliqué une équipe internationale de chercheurs des Universités de Manchester, d'Edimbourg, de Dublin, du Colorado, d'Amsterdam et de Belfast. 

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Mathilde Chomel

Lien

nature.com: Article "Intensive grassland management disrupts below-ground multi-trophic resource transfer in response to drought"

Citation

Chomel, M., Lavallee, J.M., Alvarez-Segura, N. et al. Intensive grassland management disrupts below-ground multi-trophic resource transfer in response to drought. Nat Commun 13, 6991 (2022). https://doi.org/10.1038/s41467-022-34449-5