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Cultiver sans labourer: Bon pour le sol et le climat

Maike Krauss mesurant les émissions de gaz à effet de serre sur une parcelle labourée avec en arrière-plan la parcelle avec travail réduit du sol. (Photo: FiBL, Thomas Alföldi)

Que ce soit avec le chisel ou la charrue, les émissions de gaz à effet de serre que sont le protoxyde d’azote et le méthane sont équivalentes. L’abandon de la charrue permet cependant de fixer davantage de CO2 atmosphérique dans le sol sous forme d’humus stable. (Photo: FiBL, Thomas Alföldi)

Comme le montrent deux publications récentes du FiBL sur le travail du sol réduit en agriculture biologique, renoncer à labourer peut permettre d’éviter l’érosion des sols et contribuer à la protection du climat.

(Frick, le 21 juin 2017) Lorsqu’un agriculteur bio renonce au labour, cela peut avoir des répercussions positives sur le sol et le climat. C’est que démontre un essai fait par le FiBL dans les terres argileuses de Frick AG. Un travail du sol réduit effectué au chisel et à la charrue déchaumeuse a permis d’enrichir le sol avec près de 8 % d’humus en plus en 13 ans par rapport aux procédés classiques de travail du sol avec labour. Ou, autre-ment dit: Le travail réduit du sol permet de retirer de l’atmosphère 2,3 tonnes d’équivalents CO2 de plus par hectare et par année pour les lier dans le sol (puits de carbone).

Les terres ouvertes se rapprochent des prairies naturelles

La charrue mélange l’humus sur environ 20 centimètres de profondeur dans l’horizon supérieur du sol. Dans les systèmes de travail réduit du sol, l’humus s’accumule au con-traire dans les 10 premiers centimètres de terre. En dessous, la teneur en humus reste stable ou diminue légèrement. Dans les systèmes de travail réduit du sol, la répartition de l’humus se rapproche donc plutôt de celle d’une prairie permanente que d’un sol la-bouré. Cela permet de prévenir l’érosion du sol et d’avoir un plus grand nombre et une plus grande diversité de microorganismes comme les bactéries et les champignons.

Gaz à effet de serre: Le moment est plus important que le type de travail du sol

Il n’y a pas de différence entre les émissions de protoxyde d’azote des deux systèmes pour les deux cultures étudiées, la prairie temporaire avec légumineuses et le blé d’automne. Les émissions de méthane sont elles aussi au même niveau plutôt bas. Les conditions météo ont par contre une grande influence. Qu’importe que ce soit avec une charrue ou un chisel, travailler un sol mouillé n’est pas seulement mauvais du point de vue de la protection des sols, cela engendre aussi de fortes émissions de protoxyde d’azote.

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Publications et articles

  • Krauss, M., Ruser, R., Müller, T., Hansen, S., Mäder, P., Gattinger, A. (2017): Impact of reduced tillage on greenhouse gas emissions and soil carbon stocks in an organic grass-clover ley - winter wheat cropping sequence. Agriculture, Ecosystems & Environment 239, 324-333. doi: dx.doi.org/10.1016/j.agee.2017.01.029
  • Krauss, M., Krause, H.-M., Spangler, S., Kandeler, E., Behrens, S., Kappler, A., Mäder, P., Gattinger, A. (2017): Tillage system affects fertilizer-induced nitrous oxide emissions. Biology and Fertility of Soils 53, 49-59. doi: 10.1007/s00374-016-1152-2
  • Krauss, M., Perrochet, F., Lori, M., Ruser, R., Müller, T., Zikeli, S., Gruber, S., Claupein, W., Mäder, P., Gattinger, A. (2017): Reduzierte Bodenbearbeitung im Biolandbau – Klimaaspekte. Agrarforschung Schweiz, 8(6), 226–231.

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Communiqué aux médias
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